Aider, se sentir utile, défendre une cause, aller vers les autres, découvrir une nouvelle culture… Benjamin, étudiant en école de commerce, a décidé cet été de faire de l’humanitaire. En effet, il a eu l’opportunité de pouvoir prendre part à une mission humanitaire d’un mois en Thaïlande. Il nous raconte son expérience et nous livre quelques conseils.
Pourquoi tu as choisi de partir faire de l’humanitaire ?
J’ai cette envie de transmettre depuis quelques années et j’avais envie d’offrir tout ce qui était bon à offrir à des personnes pour qui un simple geste vaut tout l’or du monde. Accorder mon temps, me sentir utile, rencontrer de nouveaux visages, me mélanger à de nouvelles cultures et surtout quitter pendant un temps « le bruit de la ville » et tous ses artifices pour me consacrer à un projet empreint d’authenticité. Pour moi, c’était vraiment une chance de vivre une expérience vraie et unique qui allait probablement changer ma vision des choses.
Pourquoi l’Asie ?
Mon histoire d’amour avec l’Asie remonte à mon premier voyage en Indonésie l’été 2017. Je suis par la suite retourné pendant un mois et demi en Thaïlande l’année dernière, et je suis totalement tombée sous le charme du pays. La bonté des gens, l’accueil des locaux, la qualité de la nourriture, la beauté des paysages, une mentalité et une douceur de vivre totalement différentes de l’Europe, des sourires qui se dessinent sur chaque visage que je croisais.
L’avantage avec la plupart des pays d’Asie est le coût de la vie qui est très bas, ce qui est très avantageux pour nous, français.
J’avais envie de poursuivre cette aventure cette année. C’est donc naturellement vers l’Asie que je me suis tournée pour le choix d’une mission humanitaire !
Qu’as-tu fait là-bas ?
Je travaillais en tant que bénévole au sein de l’école Paradarnusorn School dans la ville de Uttaradit, dans le nord de la Thaïlande. J’enseignais des notions d’anglais à des enfants de 3 à 7 ans : phrases de politesse, chiffres et nombres, animaux et membres de la famille par exemple… j’ai également pu faire passer des examens oraux d’anglais, créer différents visuels et donné quelques conseils à l’école afin d’améliorer sa visibilité sur les réseaux sociaux.
Qu’est ce qui t’as plu ?
Les enfants et les missions bien-sûr ! Globalement, mon projet humanitaire s’est très bien passé ! Nous avons été encadrés par Peter, le responsable de la mission humanitaire, qui a parfaitement su nous accueillir, organiser nos missions et nous faire découvrir la ville. L’accueil des enfants était incroyable, je me suis directement sentie chez moi. J’ai également aimé la vie dans cette province, loin du tourisme de masse que connaît la Thaïlande. C’était mon deuxième voyage en Thaïlande, et cette fois ci j’avais réellement l’impression de découvrir le pays.
Quelles ont été les démarches que tu as dû faire?
Dans un premier temps, j’ai regardé les missions proposées par l’intermédiaire des ONG françaises. Seulement, je me suis rapidement rendu compte que l’on nous demandait 1500euros pour partir 2 semaines… J’ai ensuite découvert par l’intermédiaire d’une amie un site qui s’appelle givingway, qui est une plateforme de mise en relation entre bénévoles et établissements humanitaires à travers le monde.
Après quelques échanges de mails avec Peter, j’avais réservé ma place. Tout le monde était le bienvenu ! Tant qu’il y a de la volonté d’aider, il y a de la place ! Ils proposent de nombreuses missions, mettant directement en contact l’association ou école avec le volontaire. C’est un très bon site, et j’ai déjà prévu d’organiser mes prochaines missions par leur intermédiaire.
Que t’apporte cette expérience ? Quelles en sont les bénéfices ?
Elle m’a permis dans un premier temps de me rendre compte de la chance que j’avais de naître en France et de pouvoir bénéficier d’un niveau de vie aussi élevé et de la misère face à laquelle certaines personnes pouvaient être confrontés.
De plus, elle m’a fait prendre conscience de mes capacités à aider dans le domaine scolaire et du fait que je souhaitais m’impliquer beaucoup plus au sein de ces projets que ce soit en France ou à l’étranger. Je suis d’ailleurs en train de trouver un job étudiant dans une école primaire de la région parisienne pour l’année prochaine.
Enfin le dernier point qui pour moi est le plus important est le souvenir que je garde de cette expérience, voir tous ces enfants heureux à nos côtés, heureux de travailler avec nous m’a apporté un sentiment de satisfaction tellement intense que je n’oublierai jamais. Cette mission m’a permis de me recentrer sur moi-même.
Aujourd’hui que fais-tu et quelles sont tes perspectives ?
En ce qui me concerne, je continue mes études, j’ai fini ma prépa scientifique fin Juin et j’intègre après réorientation, le PGE proposé par Skema Business School à Courbevoie. Concernant les missions humanitaires, je souhaiterai apporter mon soutien à la communauté musulmane (Rohingyas) au Bangladesh dès que possible. Cela arrivera normalement durant l’été 2020. Et j’espère pouvoir mobiliser un maximum de personnes pour cette mission, car ils ont réellement besoin d’aide (que ce soit scolaire ou sociale).
Quelles recommandations ferais-tu à des jeunes qui souhaitent faire de l’humanitaire ?
J’encouragerai ces jeunes de vive voix. Nous avons la chance de vivre dans un pays libre, où nous sommes maîtres de nos décisions. Voyager n’est pas à la portée de tous. Alors, j’encouragerai ces jeunes à oser se lancer dans cette nouvelle aventure pleine de sens afin qu’ils puissent vivre quelque chose de nouveau et qu’ils puissent marquer les esprits des personnes qu’ils aideront !
Voici mes recommandations :
Dans un premier temps, il est important de fixer vos attentes, si vous souhaitez aider dans le domaine scolaire, dans la construction de bâtiments, dans l’aide écologique…
Enfin le point le plus important est de partir avec le sourire et de savoir mettre vos problèmes de côtés de façon à être totalement impliqué dans le projet. La plupart des gens qui vous accueilleront voudront bien sûr que vous soyez qualitatif dans l’aide apportée, mais surtout ressentir votre joie de vivre.
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