Après un bac ST2S, Eve a fait des études STAPS APA à l‘Université. Elle est aujourd’hui enseignante coordinatrice en activité physique adaptée dans un Hôpital à Paris. C’est autour d’un café qu’elle nous raconte son parcours professionnel et comment s’est passée son insertion professionnelle après ses études.
Peux-tu nous dire Eve comment tu as été recruté ?
J’ai vu une annonce d’emploi sur Facebook à laquelle j’ai répondu. J’ai envoyé mon CV et ma lettre de motivation. Puis j’ai été contactée par mail pour fixer un entretien via Skype.
Au début de l’entretien, je me suis sentie un peu stressée, mais le recruteur était sympathique donc au fur et à mesure de l’entretien j’étais un peu plus détendue. Lors de l’entretien, j’ai mis en avant les stages que j’avais réalisés auprès de personnes ayant des troubles métaboliques et mon expérience dans le milieu hospitalier. J’ai travaillé dans différentes structures et avec différents publics, j’ai donc valoriser ma polyvalence.
Ce qui m’a intéressée dans l’annonce, c’est le secteur d’activité (milieu hospitalier), la population accompagnée (obésité) et les projets (développement de la santé connectée). Le fait qu’il recherchait un enseignant en Activité Physique Adaptée et non un éducateur sportif, m’intéressait également. En effet, les deux métiers sont bien distincts.
Le type de contrat de travail proposé était un CDD à 50%. J’ai accepté car toutes les missions associées au poste m’intéressaient énormément. Je voulais vraiment travailler dans cet établissement. Et comme je débute dans mon métier, je ne suis pas forcément intéressée par un CDI pour le moment.
Que penses-tu de ta formation STAPS ?
Les cours ne m’ont pas vraiment intéressée mais j’ai beaucoup appris sur la connaissance des autres et des camarades avec qui j’étais en cours. Tu apprends des choses à l’Université mais avec beaucoup de théorie. C’est-à-dire sur la politique sur la santé, sur le sport, ou encore sur comment fonctionne le système hospitalier en France. Mais tu es dans un amphi et la personne parle en continu. Il n’y a pas forcément de temps de réflexion et d’échanges.
Alors qu’en stage, tu en apprends beaucoup plus. Je pense que le stage m’a préparé à l’insertion professionnelle puisque j’ai appris à analyser les besoins de mon public, mettre en place un programme d’activité physique adaptée et par la suite, l’évaluer afin de vérifier son efficacité. J’ai également appris sur quelles plateformes je devais faire des recherches et quelles questions je devais me poser. Il faut également s’adapter et trouver des «astuces ». Quand je commence un accompagnement, je pars de rien et je dois réussir à réaliser un exercice ou une séance. J’utilise aussi une salle de réunion pour faire mes ateliers car je n’ai pas de salle qui m’est dédiée.
Peux-tu nous parler de l’établissement où tu travailles et de ton poste ?
Je travaille dans un hôpital de jour à Paris dans un service diabéto-endocrino-nutrition. Je travaille dans la partie nutrition avec des personnes souffrant d’obésité. Ces personnes viennent dans notre service pour différentes raisons. Soit ils souhaitent un suivi pour revoir les règles hygiéno-diététique (alimentation et activité physique), ils peuvent aussi vouloir se faire opérer d’une chirurgie bariatrique ou ils reviennent pour des consultations de contrôle tous les x temps après s’être fait opérer. Dans tous les cas, les règles sont les mêmes pour tout le monde. L’objectif étant qu’ils changent leur comportement hygiéno-diététique à vie.
Moi je m’occupe donc de la partie activité physique. Je vois les patients en individuel et je leur pose des questions sur leur pratique actuelle. J’analyse avec eux s’il y a des facteurs qui freinent leur pratique et nous déterminons ensemble leur objectif. Ensuite, je les vois tous en groupe et je leur distribue un carnet de bord dans lequel ils vont retrouver les recommandations à suivre. On préconise trois activités de base : La marche, l’endurance et le renforcement musculaire. Ce sont des activités que les patients doivent réaliser chez eux, c’est comme un devoir maison. Ils participent à des ateliers d’activité physique (endurance et/ou renforcement musculaire) avec moi ou dans un autre hôpital de jour avec lequel on travaille une fois par semaine et ensuite ils doivent répéter cette même séance une à deux fois chez eux.
Qu’est-ce qui te plait dans ce que tu fais ?
C’est la diversité des tâches. J’ai plusieurs projets en cours par exemple, je participe à un protocole de recherche, j’ai aidé au développement d’une application qui va faire l’objet d’une étude nationale donc c’est super stimulant et intéressant. Après au niveau de l’organisation, c’est à moi de me gérer. J’ai pleins de patients dans la journée, je ne me m’arrête jamais, mais on a tellement envie de bien faire.
Comment s’est passé ton intégration dans l’établissement où tu travailles ?
Au début, c’était un peu compliqué, car je venais de quitter mes études, j’arrivais dans le monde du travail. Etant la seule de ma profession dans le service, je ne savais pas si ce que je faisais était bien, je ne me sentais pas à la hauteur. Je suis la plus jeune de l’équipe donc c’était un peu compliqué aussi de ce point de vue quand tu te retrouves avec des personnes qui ont déjà des enfants et que toi, tu es l’enfant. Mais maintenant ça va mieux je me suis détendue et ça se passe très bien dans le service et avec l’équipe. J’ai réussi à prendre mes marques, ils sont tous bienveillants envers moi. Je me sens vraiment bien et j’ai vraiment de la chance.
Quelles stratégies mets-tu en place dans le cas où tu dois faire face à des difficultés sur ton lieu de travail ?
Je vois avec mon médecin, on travaille tous ensemble, c’est vraiment un travail collaboratif. Même, si je suis toute seule dans le service à exercer l’activité physique adaptée. Je sais que j’ai toujours le soutien des médecins, infirmières pour me guider, m’orienter.
Avais-tu des attentes sur le métier que tu voulais exercer étant étudiante ?
J’ai toujours voulu faire le métier d’enseignante coordinatrice en activité physique adaptée depuis la première au lycée. Je m’étais déjà renseignée et quand j’ai eu des cours dessus, ça m’a plu. Je voulais exercer un métier dans le domaine de la santé, du paramédical, et j’adore le sport. Et ma mère m’a parlé de STAPS et j’ai tout suite pensé que c’était ça que je voulais faire. Quand j’ai suivi les cours, ça a confirmé ce que je voulais faire. Et après petit à petit, j’ai su que je voulais travailler dans le milieu hospitalier, c’était sûr.
Qu’est-ce qui te rend épanouie dans ton travail ?
Ce qui me plait, c’est d’être dans un bon environnement social avec les collègues, les patients, qu’il y ait une bonne ambiance car c’est assez stressant donc si on ne s’entend pas avec ses collègues, ça peut devenir très compliqué. Surtout que maintenant 90% des personnes choisissent un travail en fonction des relations sociales qu’elles ont avec leurs pairs.
Quelles évolutions souhaites-tu avoir après ce poste ?
En ce moment je suis à temps partiel et mon médecin va me proposer un deuxième CDD pour compléter mes 50%, dans le domaine de la recherche. Il m’a dit que peut-être d’ici deux ans, je pourrai avoir plus de 50%. Mais après mon projet professionnel, idéalement, ça serait d’ouvrir une structure, ça serait vraiment trop bien mais ça n’est pas pour maintenant.
Quels conseils donnerais-tu à des jeunes diplômés pour réussir leur insertion professionnelle ?
Sur le lieu de travail, il est important pour son insertion professionnelle que la personne soit communicante, s’intéresse à la structure dans laquelle elle travaille et qu’elle se fasse un réseau. Par exemple participer à des conférences, à des journées dédiées à l’activité physique pour se faire un maximum de contacts. Mais aussi s’inscrire aux groupes Facebook de notre profession activité physique adaptée (APA) et notre référentiel (Société Française des activités physiques adaptées).
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