Céline nous présente le métier de chef de projet merchandising qu’elle exerce chez Clarins. Un métier qui peut être selon son profil, très créatif ou très analytique. Elle revient sur son parcours d’études et la manière dont elle a orienté ses choix d’expériences professionnelles. Elle a aussi laissé sa place au hasard et elle est aujourd’hui très épanouie dans son job et toujours ouverte à de nouvelles évolutions pour se challenger.
Peux-tu nous parler de ton métier ?
Je suis chef de projet merchandising sur l’axe maquillage chez Clarins et cela consiste surtout à mettre le maquillage en valeur en point de vente. Je réfléchis en amont à comment on va présenter le produit, que ce soit attractif pour le consommateur, et aussi prendre en compte les références qui marchent le mieux. Il y a un deuxième axe qui est le développement de mobiliers et supports publicitaires visuels. Et puis il y a également tout ce qui est animation de vitrines, moi je ne le fais pas aujourd’hui mais ça fait partie du métier de chef de projet merchandising.
Dirais-tu que c’est un poste opérationnel ?
On est sur une fonction qui est entre le marketing et la vente. Le marketing réfléchit en amont au lancement d’un produit, et le merchandising vient prendre le relais afin de mettre en avant le produit en point de vente. C’est un poste opérationnel, il s’agit de prendre en compte la stratégie marketing et merchandising international et de l’adapter au marché français. Il y a beaucoup de relations avec les commerciaux qui sont sur le terrain, mais également avec les enseignes, notamment dans les négociations d’emplacement maquillage, où on veut avoir la meilleure visibilité.
Que faut-il comme compétences pour faire ton métier ?
Je dirais que les soft skills sont plus importantes que les hard skills. Il faut avoir un bon relationnel car on est amené à travailler avec plusieurs départements, internes et externes. Il faut avoir un côté très analytique aussi pour évaluer la performance des opérations qu’on lance. Par exemple si un focus sur une gamme ou produit est réalisé, il s’agit de voir les retombées de l’action. Ce sont en fait les chiffres qui nous le disent. Pour les compétences techniques, il faut maitriser Excel pour les analyses, pour le côté créatif ce qui serait un plus, c’est la maitrise de logiciels tels que SketchUp, InDesign et Illustrator. Je ne les ai pas mais c’est très apprécié si on les a. Et ensuite la rigueur, l’esprit analytique, et surtout ce qui est très important c’est d’être proactif, ne pas attendre qu’on nous demande de faire les choses, et être curieux et agile.
Qu’est-ce qui te plait dans ton métier ?
Ce qui me plait c’est que ça va très vite. Dans le secteur de la cosmétique, il y a des lancements assez souvent d’où un rythme assez dense. J’aime beaucoup aussi travailler avec des départements experts comme le marketing, les équipes du terrain pour avoir le ressenti du marché, et la formation qui nous invite à bien connaitre le produit. Il est indispensable de bien connaitre le produit pour le mettre en valeur en point de vente. Et enfin le côté analytique, parce que j’ai vraiment un penchant pour les chiffres, pour piloter les actions et les corriger si nécessaire.
Qu’est-ce qui te plait moins ?
Je n’ai pas vu de points négatifs pour l’instant mais peut-être que pour certaines personnes, ce serait la charge de travail. Il faut avoir une grosse capacité à se concentrer sur le long terme et travailler sur des grosses plages horaires.
Et ton environnement professionnel chez Clarins ?
Je me retrouve dans les valeurs de la marque et le management de l’entreprise qui s’inscrit dans la bienveillance.
Quel est a été ton parcours avant Clarins ?
J’ai fait une terminale ES (spécialité économie), puis deux années de classe préparatoire pour passer les concours en école de commerce. A l’issus de ces deux ans, je n’avais pas eu l’école que je voulais et je ne voulais pas faire une troisième année de prépa. Je me suis donc réorientée à l’université, où j’ai fait une L3 en économie et gestion, et ensuite j’ai fait un M1 en banque et marché financier d’où mon côté un peu analytique. Et à l’issus de mon M1, je trouvais qu’à l’université, on ne me donnait pas assez d’opportunités pour me professionnaliser ce qui était assez important pour moi. J’ai donc passé des concours pour les écoles de commerce, et je suis rentrée à Kedge Business School sur le campus de Bordeaux. J’ai intégré le master dans le programme grande école. C’était assez généraliste finalement. Le premier semestre, on avait un tronc commun où on faisait à peu près toutes les matières. Et ensuite on avait au second semestre, un parcours à la carte. Moi je voulais m’orienter vers le luxe donc j’ai pris des cours type marketing, le management du luxe…
Tu as fait une année de césure ?
Oui entre mon master 1 et mon master 2. Mon 1er stage de césure, je l’ai fait chez Van Cleef & Arpels, au sein du département marketing et développement international sur toute la gamme mariage. C’était une très belle expérience. Et j’ai fait un deuxième stage chez Swarovski toujours dans l’univers joaillerie, dans un poste de business analyst. Je voulais au cours de ce stage développer mes compétences analytiques. Je suis partie ensuite en échange à Shanghai pendant 6 mois toujours dans le cadre de mes études. Les échanges qui sont proposés en école sont vraiment très riches car tu sors de ta zone de confort, tu apprends à travailler avec des personnes de cultures différentes, tu dois t’adapter à un nouvel environnement.
Et comment as-tu choisi ton école de commerce ?
Je l’ai choisi en terme de valeurs parce que chaque école a son ADN. Il faut vraiment choisir une école qui vous correspond. Et ensuite, il faut bien regarder le parcours proposé. Et enfin, le réseau école me semble très important. Il y a des écoles qui sont plus orientées luxe, je pense par exemple à Skema. Il y a notamment des rdvs annuels avec des professionnels qui sont l’occasion de décrocher ses stages. Donc, il faut bien faire un choix aussi en fonction de son projet professionnel.
Qu’est-ce que tu donnerais comme conseils à des étudiants qui veulent travailler dans les cosmétiques ?
Ce qui est vraiment reconnu, ce sont les étudiants et jeunes diplômés qui ont une expérience terrain, dans la vente. Je pense à des enseignes type Sephora, Marionnaud, Nocibé. Parce qu’ils ont une bonne vision de comment se comporte la marque en point de vente. Et finalement tout le travail qui est fait en amont, c’est pour vendre le produit. Si on a une expertise en maquillage, ou dans un soin particulier, c’est toujours un plus quand on travaille au marketing.
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