Louki nous présente son métier de collaborateur parlementaire, un métier qui lui permet d’allier sa passion pour l’écriture et où il peut exprimer pleinement son intérêt pour tout ce qui touche à l’humain en travaillant au côté d’élus. Il donne des conseils aux jeunes qui cherchent leur voie et sont intéressés pour travailler dans un environnement politique. Finalement, il arrive bien souvent que le métier que l’on recherche soit exercé par l’un de nos proches, sans qu’on en ait nécessairement entendu parler. Il ne faut pas hésiter, dit-il, à interroger ses amis sur leur parcours et leurs activités professionnelles et ainsi développer son réseau professionnel.
Est-ce que vous pouvez vous présenter?
Je m’appelle Louki-Géronimo Richou, j’ai 23 ans, et je suis collaborateur parlementaire d’une élue de Normandie, Nicole Duranton, depuis un peu plus d’un an, et j’étais également collaborateur d’une autre élue au Sénat avant, auprès des Français de l’étranger.
Quelle est votre profession ?
Ma profession est donc collaborateur d’élu. La première fonction est logistique, il s’agit de gérer l’agenda de l’élu, ses rendez-vous, mais aussi sa manière de prendre la parole en public, ainsi que toute sa sphère de communication. Il faut également organiser des événements, des repas, des visites, et prendre attache avec des ambassades, des syndicats, divers acteurs de la société civile. La seconde est législative et consiste à construire ses participations en commission et en audition. Mais il y a aussi l’écriture des amendements, revoir et modifier les textes des projets de loi qui sont présentés. Je dois adapter chaque texte à la vision de ma sénatrice. Cela suppose une bonne connaissance de son avis sur les sujets. De plus, je suis plume pour elle, j’écris à la fois ses interventions en séance mais aussi des discours plus formels dans des galas, dans des soirées, dans des évènements de la délégation du droit des femmes, dont elle est également membre. Les modalités concrètes du métier changent totalement d’un élu à l’autre. Il faut à chaque fois prendre ses marques, s’adapter aux habitudes, tout en impulsant de la nouveauté, notamment en matière digitale.
Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ?
Ce qui m’intéresse vraiment c’est la diversité des missions, parfois improbables. J’aime m’engager auprès des élus. Je ne recherche pas aujourd’hui la sécurité de l’emploi en passant des concours par exemple. Ce qui me plait, c’est l’aventure en politique. Dans mon travail de plume, je dois adopter le style de la personne. Après, il ne faut pas occulter que c’est un métier exigeant relationnellement, c’est beaucoup de relations sociales, beaucoup de contacts à prendre pour le métier, des contacts qui empiètent parfois sur la vie personnelle. C’est un métier qui peut générer une grande charge mentale. C’est difficile de se déconnecter totalement du boulot. Il faut toujours avoir en tête quelques éléments, suivre l’actualité. On emporte toujours avec soi une petite part de son travail.
Comment avez-vous décroché ce job ?
Pour le 1er emploi, je pensais que ça allait être très dur à trouver. Je n’avais pas connaissance du métier de collaborateur parlementaire. Je voyais cela comme une fonction inaccessible réservée aux amis des hommes politiques. J’ai envoyé mon CV à de nombreux parlementaires et en fait, j’ai eu deux réponses. Je suis allé à un 1er entretien qui s’est bien passé. J’ai donc commencé à travailler avec cette 1ère élue. Pour le second poste, je savais qu’une place se libérait. Si le fait d’avoir fait une Grande Ecole ou une Grande Université est utile pour le 1er poste, pour le second, les élus ne regardent pas les diplômes mais plutôt ton travail. Elle a regardé mon efficacité, mes connaissances des applications numériques et la façon de produire les textes au Parlement. Ce qui a fait la différence pour le recrutement, c’est mon expérience dans le domaine parlementaire.
Quel a été votre parcours après le bac ?
Après le bac, j’ai intégré SciencesPo sur dossier, et j’ai d’abord été au campus de Poitiers, au parcours centré sur l’Amérique Latine, avec 70% d’étudiants étrangers. Après une troisième année en Erasmus à Canterbury (Angleterre), je suis monté à Paris pour entrer en Master Administration Publique.
Avez-vous des projets d’avenir ?
Ma passion principale c’est écrire. J’aimerais bien être publié et continuer à écrire des poésies, des textes en prose. Pourquoi pas des textes plus longs un jour, de façon amateure ou professionnelle. Concernant mes perspectives de carrière, j’aimerais bien pouvoir conjuguer cette passion pour l’écriture avec mon métier. Avoir une fonction de plume ou au moins un aspect de mon travail qui relève de la fonction de plume. Et dans l’immédiat j’aimerais continuer à être conseiller politique ; pour cela je suis prêt à avoir des horaires plus larges, plus de tension, des sujets souvent plus lourds à traiter. Et puis j’aimerais continuer dans la collaboration d’élus sans pour autant être affilié à un parti politique précis. Simplement continuer à pouvoir exercer ce métier auprès d’élus au plan national, et contribuer à l’élaboration de politiques publiques intelligentes pour demain.
Quelles seraient vos conseils pour des jeunes qui réfléchissent à leur orientation?
Comme moi, il faut rester très ouvert sur ce que nos connaissances font dans la vie, s’y intéresser. Lorsqu’on a l’impression que c’est un truc qui peut nous plaire, se documenter un peu en profondeur. Je pense que pour débuter dans des fonctions politiques, il ne faut pas rechercher un rythme de vie régulier. C’est très dur dans ce milieu-là. Ensuite, je pense qu’il faut vraiment avoir la passion du langage écrit et oral et il faut également aimer l’actualité politique. Ceci dit pour être honnête, je lis assez peu l’actualité. Selon moi, ce qui est important c’est la curiosité intellectuelle, d’être généraliste dans son approche, et d’être intéressé par tout ce qui concerne l’humain, l’émotionnel comme le rationnel.
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