Après un parcours dans le droit et une expérience dans l‘entrepreneuriat, Clémence se reconvertit vers le métier de professeur des écoles. Elle enseigne à des CM2 à Saint Germain en Laye. Elle nous partage sa passion pour son métier, son parcours pour y arriver et donne des conseils aux jeunes qui voudraient s‘orienter ou se réorienter vers le métier de professeur des écoles.
Pourquoi as-tu choisi ce métier ?
Ce métier est venu quand j’ai commencé à remplacer pour rendre service dans une école. Ça a été un déclic. J’ai trouvé ça très intéressant d’essayer de trouver le bon moyen d’apprendre aux enfants. Pour un enfant qui a des difficultés, essayer de trouver la façon dont on va lui expliquer pour qu’il comprenne. Voir son étincelle dans les yeux, quand il a compris, j’ai trouvé ça extraordinaire. J’aime beaucoup apprendre de nouvelles choses, et j’aime bien transmettre cette envie. Et particulièrement la joie de travailler avec des enfants.
Quel a été ton parcours ?
J’ai fait des études de droit, j’ai un master 2 en droit notarial, je suis devenue clerc de notaire. Puis, j’ai pris un congé parental. A la fin de celui-ci, j’ai monté une entreprise de déguisement. J’ai créé des déguisements pour enfants pendant quelques années. Parallèlement, j’ai remplacé dans l’école de mes enfants pour donner un coup de main auprès des enseignants. Ça a été le fameux déclic. J’ai eu envie de poursuivre dans cette voie-là. Pendant quelques années, j’ai fait des remplacements puis j’ai eu envie de passer le concours. Je m’y suis consacrée pendant un an. Ensuite, il y a une année de stage où on est à mi-temps dans une école et à mi-temps en formation.
Qu’est-ce qu’il te plaît dans le métier de professeur des écoles ?
Ce qui me plaît dans ce métier c’est à la fois la grande liberté dont on dispose : on peut leur apprendre de la manière que l’on veut et mener des projets avec eux de notre manière, et à la fois, une grande responsabilité de former la génération de demain. C’est une mission que je trouve magnifique. Je trouve cela extraordinaire d’avoir pu apporter ma pierre à l’édifice dans leur construction. Tous les projets qu’on peut mener avec eux, l’enthousiasme qu’ils ont, leur curiosité de toujours avoir envie d’apprendre. On les fait grandir.
Quelles qualités faut-il pour exercer le métier de professeur des écoles ?
La première qualité qui est nécessaire, c’est la patience. On travaille avec des enfants toute la journée, ils apprennent à chacun à leur rythme, ils ne comprennent pas tous en même temps et donc il faut beaucoup de patience pour comprendre ça. La 2e qualité, c’est la confiance en soi. Dans ce métier, à part la première année où on est beaucoup visité, on est ensuite inspecté au bout de plusieurs années et donc personne ne va nous dire que ce qu’on a fait, c’était super. À part bien sûr l’enthousiasme des enfants. Il faut aussi à la fois de la rigueur et de la créativité. De la rigueur parce qu’on travaille avec des enfants et qu’il y a un certain nombre de règles à respecter. Ne serait-ce que les programmes à respecter et les règles de sécurité. Beaucoup de créativité aussi pour se réinventer, trouver des nouvelles idées des projets. La dernière chose, c’est qu’il faut aussi savoir s’organiser.
Est-ce que tu as pensé à ce métier de professeur des écoles quand tu étais au lycée?
C’est un métier effectivement auquel j’ai pensé quand j’étais au lycée mais je n’étais pas prête à rentrer le soir après ma journée de travail et à avoir encore du travail à la maison. Donc, je n’ai aucun regret d’avoir choisi une autre voie, qui d’ailleurs m’a permis de développer cette fameuse rigueur dans le travail. Puis, mon expérience d‘entrepreneuriat m’a permis de développer ma créativité. J’ai ces 2 compétences qui se sont rassemblées dans le métier de professeur des écoles, qui peuvent paraître un peu opposées l’une à l’autre et pourtant il en faut un petit peu de chaque.
Est-ce que tu as des conseils pour les jeunes qui veulent suivre cette orientation?
Etre professeur des écoles, c’est un métier qui a beaucoup de sens. J’ai croisé pas mal de personnes qui trouvaient que leur métier n’avait pas de sens : ça c’est un métier qui en a un. C’est une mission magnifique donc si les personnes hésitent, j’ai envie de leur dire de ne pas hésiter. On peut aussi faire des stages dans les écoles pour voir si c’est un métier qui pourrait nous plaire. Bien sûr, il faut aimer les enfants, c’est quand même la condition première. L’année de concours est difficile à passer, il y a beaucoup de stress, il faut s’accrocher. Je conseillerais de suivre une préparation pour y arriver du premier coup. Ça vaut le coup d’investir un petit peu pour être bien entouré(e), bien encadré(e), bien coaché(e).
Qu’est-ce qui a pu t’aider dans ton cheminement personnel ?
Ce qui a pu m’aider dans ma réorientation professionnelle, c’est avant tout le soutien de mes proches. Avoir des proches qui m’ont soutenue et qui m’ont dit « vas-y tu peux y aller, tu es faite pour ça », c’est très valorisant et cela encourage beaucoup. Faites-vous confiance. Si vous avez envie, si vous sentez que là où vous êtes, ce n’est pas ajusté, c’est important, on n’a qu’une vie. Etre épanoui(e) dans sa vie professionnelle, cela me semble fondamental.
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