Olivier nous présente aujourd’hui son métier de réalisateur et nous explique comment sa passion pour le cinéma est devenue sa profession. Il nous montre par son expérience, que pour réussir dans le secteur du cinéma, c’est l’énergie qu’on va y mettre et la formation sur le terrain qui sont la clé.
Expliquez-nous en quoi consiste votre métier de réalisateur ?
Le réalisateur, c’est un peu comme un chef d’orchestre, qui va mener des projets vidéo et qui va être capable de diriger une équipe. C’est en quelque sorte le capitaine du bateau qui essaye de faire en sorte que tout aille dans le bon sens sur un tournage.
Quelles sont vos missions ?
Les missions du réalisateur sont assez variées et ne sont pas les mêmes d’un projet à un autre.
Quand je travaille en milieu scolaire, il y a tout d’abord un échange avec le proviseur en amont. On monte alors un dossier et si il est accepté, on parle alors du contenu et on cherche des idées avec les élèves de la classe pour élaborer un scénario.
Pour les projets institutionnels, je rencontre généralement les intervenants, avec parfois une étape de casting, de repérage. Il faut ensuite constituer son équipe et revoir le scénario avec l’intervenant.
Le plus dense, c’est pour les fictions : on parle de production, comment on va parler du film, ou l’amener, rechercher des financements … Et surtout peaufiner le scénario.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du cinéma ?
J’ai toujours fait ça depuis tout petit. Je m’amusais avec le caméscope de mon père. Ensuite, je faisais des petits films avec des amis, surtout des comédies et des films parodiques.
Au départ, on part de rien, on note une idée et on y va. J’adore le côté de la fabrication, c’est pour ça que j’adore regarder les making off. C’est tout ce processus créatif que j’aime. J’aime aussi l’idée que le cinéma, ça regroupe un panel d’arts différents comme la musique, la photographie etc. Tout cela me passionne.
Quelles formations sont disponibles pour faire du cinéma ?
Certaines formations sont disponibles en écoles, souvent privées, mais y entrer est très difficile. J’ai personnellement fait un an dans une école sur Paris, mais je n’en tire pas une bonne expérience.
Il existe également des BTS plutôt techniques pour apprendre les métiers de l’image. C’est plutôt une bonne porte d’entrée.
Au niveau de l’université, on a un enseignement vraiment très théorique, il n’y a pas assez de pratique.
Je pense personnellement qu’il faut se former sur le terrain. Déjà, il est important de regarder des films et d’aller sur les plateaux de tournage pour faire de la figuration et rencontrer du monde. C’est la voie que j’ai choisie. Il ne faut jamais arrêter de se former sur le terrain, de faire des films, les envoyer en festival, recommencer, se tromper, et recommencer encore. J’ai appris bien plus en travaillant par moi même.
Quelles sont les qualités/ compétences requises pour exercer ce métier ?
Pour exercer ce métier de réalisateur, l’essentiel, c’est d’être passionné. Si vous faites ça, pour l’argent, ça ne sert à rien.
Il faut aussi être mentalement fort et déterminé car c’est un monde ou il y a beaucoup de monde pour peu de places. Il faut s’accrocher. C’est un métier subjectif donc notre film ne va pas plaire à tout le monde. Il est donc important de savoir prendre du recul face aux critiques. Mais soyez courageux et lancez-vous !
Quel est votre statut juridique et quelles sont ses caractéristiques ?
Alors, le statut d’intermittent du spectacle, c’est un statut propre à la France et à la Belgique et c’est vraiment un super statut. Le principe, c’est de travailler en milieu artistique pendant 1 an pendant minimum 507h. Si on atteint les 507h, on a le statut d’intermittent. A ce moment-là, Pôle Emploi nous verse une compensation financière les jours où on ne travaille pas. Le cinéma, c’est parfois travailler deux semaines non stop, puis un temps où on ne travaille pas. Le statut d’intermittent nous permet d’être payé quand on ne travaille pas.
Mais il faut rester régulier : chaque année, pour garder le statut d’intermittent, il faut refaire 507h dans l’année sinon, on perd le statut.
Comment gérer l’instabilité du statut d’intermittent ?
J’arrive à faire facilement mes heures. En commençant avec de la figuration, j’ai acquis un réseau suffisamment grand pour me permettre de travailler chaque année. J’ai même la chance de refuser des projets aujourd’hui.
Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui souhaitent s’orienter dans les métiers de l’image ?
Il faut regarder des films, lire des scénarios, regarder des making offs… Et faire des films !
Aujourd’hui, on a des téléphones qui filment en 4k. C’est une chance et ça enlève l’excuse de “je ne peux pas faire de film, j’ai pas les moyens”.
Faites des films, arrêtez de trouver des excuses. Les contraintes forcent la créativité.
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