Après le bac, Laura s’oriente en licence de droit. C’est la visite dans un tribunal qui va être le point de départ. Elle n’a pas d’idées précises de ce qu’elle veut faire. Elle est attirée par l’armée et ce sont ses expériences professionnelles qui vont lui permettre de trouver sa voie dans une activité qui lui correspond.
Comment t’es venue l’idée du droit ?
J’avais fait une visite dans un tribunal quand j’étais au collège. Et je me souviens que cela m’avait marquée et que j’avais beaucoup aimé. Et à partir de là, je pense que c’est resté dans ma tête. Le métier d’avocat me plaisait pas mal à l’époque. Et puis comme je ne savais pas exactement ce que je voulais faire, c’était une rentrée dans les études supérieures qui était assez large.
Comment tu as pu voir si cela pourrait te plaire ?
Je me suis renseignée parce que la difficulté c’est qu’on n’a pas de cours de droit au lycée, et ce n’est pas si évident de faire des stages. J’ai interrogé des professionnels que je connaissais pour mieux me rendre compte de leur activité et de ce que sont les études de droit et à quoi cela peut mener.
Tu as commencé une 1ère d’année en licence de droit à Assas Melun ?
Oui, j’ai fait un an là-bas. Cela n’a pas fonctionné parce que c’était très difficile pour moi d’être autonome. J’ai besoin d’un cadre et d’être stimulée dans mes études. Donc, je n’ai pas validé mon année. A la fin de cette 1ère année, j’ai trouvé un stage de deux mois dans un cabinet d’avocat. Cela s’est plutôt bien passé et ma mère a trouvé des écoles privées comme la faculté libre de droit, à la Catho de Lille mais cela restait une trop grosse structure pour moi. J’ai préféré le cadre plus familial de la Faco que j’ai intégrée.
Qu’est-ce que tu as apprécié à la Faco ?
J’ai vraiment aimé le fait qu’on soit en petite promo de 30 par classe. On est aussi obligé d’aller en cours. Du coup, on travaille plus les travaux dirigés. On est plus encadré et on est bien suivi, c’est ça que j’ai bien aimé. Par contre, il faut vraiment savoir avant de s’engager que la licence n’est pas reconnue par l’Etat donc si on veut passer des concours, il faut faire un master reconnu par l’Etat ou faire une année d’équivalence. Après, des étudiants dans ma promo ont réussi à intégrer des masters dans des universités publiques parisiennes. De toute façon, la sélectivité est forte entre la licence et le master.
Et si tu devais résumer ta licence de droit ?
La première année, c’est très général, on fait du droit public et du droit privé pour apprendre les fondamentaux. Au fil des années, on va avoir du droit européen, du droit international donc on va un peu plus élargir le champ. On a des options aussi, par exemple, on avait Institutions Européennes, Institutions Judiciaires. On a de la culture générale et c’est cela que j’avais bien aimé à la Faco. Et en 3ème année, on peut choisir entre 2 ou 3 matières. Et sinon, toute ma deuxième année a été pendant le confinement donc ça a été un peu compliqué de suivre les cours en visio. Après le droit, c’est beaucoup de par cœur, donc ce que je conseille pour enrichir le cursus c’est de faire des stages à côté.
Après la licence de droit, comment as-tu fait ton choix de master ?
Alors, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après la licence parce que j’ai un peu changé d’avis tous les ans. Quand j’ai commencé par la licence, c’était parce que je voulais être avocate même si les corps militaires m’intéressaient aussi. J’ai décidé de rester général mais en m’écartant du droit. J’ai fait un M1 en diplomatie et relations internationales car j’ai toujours aimé la géopolitique et il offrait des débouchés larges, juridiques ou pas. Je pouvais rejoindre l’armée aussi avec ce master.
Comment t’es tu rendue compte que le métier d’avocat n’était pas pour toi ?
J’ai beaucoup aimé mes stages en cabinet d’avocat mais je ne me vois pas dans ce métier car j’ai envie de faire un métier qui bouge et qui change un peu tous les jours. C’est le cas avec le métier d’avocat mais moi j’ai du mal avec l’idée de rester derrière un bureau tout la journée. Et puis surtout, je ne me voyais pas poursuivre vers le droit et préparer le CRFPA.
Parle-nous de ton lien avec l’armée ?
L’armée et la gendarmerie m’ont toujours attirée ne sachant pas trop si je voulais en faire mon métier car c’est un mode de vie assez particulier. J’ai été encadrante au Service National Universel. Il y avait un côté assez militaire et cela m’a plu. J’ai toujours été attirée par le côté très carré de l’armée. Au cours de cette expérience, j’ai appris qu’on pouvait intégrer la réserve en parallèle de son travail ou de ses études. Donc je me suis dit que ce serait bien pour moi car mon objectif était de rentrer dans les métiers de la sécurité et de la défense. J’ai envoyé ma candidature et j’ai fait ma préparation militaire l’été dernier. Et donc je suis réserviste dans la gendarmerie aujourd’hui. C’est une bonne expérience.
Et aujourd’hui que fais-tu ?
Je voulais faire un master en alternance donc j’ai été assez limitée dans mon choix dans mon école et je fais un M2 management des affaires publiques et des institutions ce qui n’est pas exactement ce que je voulais. J’ai également une alternance au Ministère des Armées et je trouve cela très intéressant. Je fais de l’OSINT que j’ai découvert par le biais d’une association de mon école, et qui m’a passionné. Je fais aussi de la veille stratégique. J’ai toujours eu un peu de mal avec les études. J’avais de besoin d’expériences sur le terrain. C’est pour cela que j’ai beaucoup aimé mes stages et mon alternance.
Avec le recul, qu’est-ce que tu penses de ton parcours ?
La licence de droit m’a apporté beaucoup de rigueur, d’organisation et de structure. Et j’ai gardé cela même si ne fais plus de droit. Aujourd’hui, je me découvre des compétences en informatique et en cybersécurité, et j’aimerais trouver une formation courte et travailler dans ces domaines. Ce sont vraiment mes expériences professionnelles et puis aussi dans les écoles où j’ai étudié qui m’ont permis d’affiner mon projet professionnel. Donc, mon conseil serait de diversifier ses expériences en parallèle de ses études et de développer son réseau.
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