En voyageant avec ses parents à New York, Sybille, visite l’ONU et décide d’y faire un stage. Les obstacles éventuels ne lui font pas peur, et elle n’a rien à perdre. Elle postule à plusieurs offres de stage, arrive à convaincre ses recruteurs et décroche son stage. Elle nous parle de ses démarches, et de son expérience de 6 mois à l’ONU qui a été une expérience très riche et un tremplin dans la suite de sa carrière.
Pourquoi as-tu cherché à travailler à l’ONU ?
J’ai fait un bac ES et je suis partie à la fac pour faire une licence d’économie. J’ai fait ensuite un master 1 en économie internationale à la Sorbonne. Je voulais avoir une expérience longue à l’étranger qui était en lien avec ce que je faisais à l’université et j’ai eu l’idée de faire mon stage à l’ONU. C’est une organisation qui recherche différents profils que ce soit en économie, sciences politiques, droit, finance. Je voulais après cette expérience faire un master 2 en commerce international et je me disais que faire un stage à l’ONU me permettrait d’avoir un meilleur dossier.
Comment as-tu trouvé ton stage à l’ONU ?
Je suis partie en voyage à New York avec ma famille et on a visité l’ONU. Je me suis dit que ce serait intéressant de voir s’il propose des offres de stage. Quand je suis rentrée de ce voyage, j’ai regardé sur le site carrière de l’ONU et j’ai postulé à plusieurs offres. Au début, je me suis dit que ce serait compliqué parce que je n’avais pas beaucoup d’expériences professionnelles. Ce que j’ai mis en avant ce sont mes expériences associatives et également mes voyages à l’étranger et mon niveau d’anglais qui était bon.
Parle-nous de tes expériences associatives ?
J’ai fait du scoutisme toute ma jeunesse, et on a participé à des projets avec des associations que ce soit les Restos du Cœur, l’UNICEF, et j’avais fait un voyage humanitaire quand j’avais 18 ans pendant un mois en Bulgarie dans un orphelinat.
Qu’est-ce qui t’a fait partir vers un cursus international après le bac ?
Je savais que j’étais intéressée par l’idée de voyager en travaillant avec des personnes à l’étranger, en étant dans un environnement international ou même juste le fait de travailler en anglais. J’ai toujours eu un bon niveau d’anglais car j’ai grandi dans une famille anglophone et puis j’ai fait aussi un séjour linguistique au Canada. J’ai fait le TOEFL pour valoriser mon niveau d’anglais.
Comment s’est passé ton stage à l’ONU ?
Mon stage a duré 6 mois. C’était très intéressant parce que je travaillais avec des américains, des chinois, des coréens, des turcs, des italiens. Et du coup, on a tous une manière différente de travailler. C’est très enrichissant de découvrir différentes cultures par le travail. J’ai fait mon stage au département des affaires économiques et sociales à l’ONU. J’étais à New York. Je travaillais dans le service des Institutions Publiques.
Quelles étaient tes missions ?
Le rôle du service c’était d’aider les Pays en Voie de Développement, à moderniser leurs Institutions Publiques. Tous les deux ans, ce service publie un rapport sur l’état des Institutions Publiques des différents Etats membres de l’ONU. Ma mission principale c’était de rédiger une section de ce rapport. J’avais beaucoup de recherches analytiques, d’analyse de données. Je travaillais avec des consultants externes qui avaient récolté des données et je devais en sortir des tendances sur le développement des Institutions Publiques. Je participais également à des conférences avec les gouvernements qui nous présentaient les défis qu’ils rencontraient dans la modernisation de leurs Institutions Publiques. On exploitait les échanges lors de ces réunions pour sortir des fichiers de données et on a élaboré le rapport. Ce qui était très intéressant aussi c’étaient les partages d’expérience entre les différents pays. On abordait des sujets divers comme l’intelligence artificielle, l’utilisation d’internet, le tri des déchets et la récupération des eaux…
Qu’est-ce que tu a pensé de l’ONU ?
Je pense que l’ONU c’est une grande institution qui peut être plus intéressante quand on a déjà eu une carrière à l’international. Et ce n’est peut-être pas un environnement pour commencer sa carrière. Cela peut être compliqué car c’est très bureaucratique. Ce n’est pas un environnement de travail où on peut vraiment innover. C’est une institution très hiérarchique et les prises de décision sont lentes car il y a beaucoup d’acteurs et de procédures. Je vois la différence avec mon poste actuel dans un cabinet où on attend que tu prennes le lead. Par contre ce qui est bien à l’ONU, c’est que tu peux changer souvent de services.
Qu’est-ce que tu as le plus aimé ?
J’ai beaucoup aimé vivre à New York. J’étais loin de ma famille donc il a fallu que je sois totalement autonome et m’adapte dans une nouvelle ville. Et puis à l’ONU, il y a beaucoup de stagiaires de profils différents. Il y a beaucoup partage d’expériences entre nous. Et puis, j’ai pu me construire un bon réseau. Il y a quand même beaucoup de français à l’ONU donc on n’est pas trop dépaysé. Les personnes en stage avec moi avaient fait des stages dans des Institutions Publiques dans leurs propres pays. C’était mon 1er long stage.
Quels étaient les profils des stagiaires ?
Beaucoup avait fait des études de sciences politiques. Pour les français, il y en avait beaucoup qui était à Sciences Po. Il y avait des étudiants en économie, en politiques publiques. Tout dépend vraiment du service. Si tu vas dans le service financement, ce sont des profils finance qui sont recherchés mais il y a aussi des compétences recherchées en droit, sciences sociales, sociologie…
Quel a été la suite de ton parcours après ton stage à l’ONU ?
J’ai fait mon master 2 en commerce international, et puis je me suis spécialisée dans les études marketing. Aujourd’hui, j’ai rejoint un grand cabinet d’études et j’accompagne les marques dans leur lancement de nouveaux produits. J’aimerais beaucoup acquérir une expertise peut-être en faisant un MBA ou un master spécialisé, et rejoindre un cabinet de conseil.
Toi aussi comme Sybille tu souhaites avoir une expérience internationale ? Tu souhaiterais même travailler à l’ONU ?
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