Laëtitia est passionnée de danse depuis qu’elle a 9 ans. A 14 ans, elle veut suivre un cursus professionnel dans la danse mais on lui déconseille. Elle poursuit alors ses études dans la « voie classique ». Etant très bonne élève, elle décide après le bac de commencer des études en Prépa tout en pratiquant la danse à côté à un très haut niveau. Grâce au travail et à la persévérance, elle a fini par réaliser son rêve. Elle est aujourd’hui interprète, professeur de danse et co-dirige une compagnie. Elle nous raconte son parcours.
Quand a commencé votre parcours dans la danse?
J’ai commencé la danse à l’âge de 9 ans en rock piétiné puis en modern jazz 2 ans plus tard. La passion de la danse est tout de suite arrivée et ne m’a plus quittée.
Après le bac, vous faites le choix de faire des études supérieures qui n’ont rien à voir avec la danse ?
Effectivement, on m’avait déconseillé à 14 ans de suivre un cursus professionnel du fait de la difficulté et l’incertitude de cette voie. Mes parents se sont inquiétés et j’ai poursuivi mes études. Ce fut un drame pour moi mais j’ai accepté. Ayant le gout de l’excellence et aimant relever les défis, j’ai fait le choix des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles, en EC. Les classes préparatoires étaient ce qui me semblait le plus correspondre à cela. En parallèle de mes études en prépa, je continue à suivre un entrainement intensif en danse. J’en avais tellement besoin que j’étais prête à faire 1 heure aller /1 heure retour en train.
Après la Prépa, vous poursuivez vos études?
Je poursuis par une année en université en Sciences Economiques. Je n’étais pas intéressée par les Grandes Ecoles. Puis j’obtiens trois masters, l’un à l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse, puis deux en Economie et Développement International au CERDI (Centre d’Etudes et de Recherche sur le Développement International).
Que vous ont apporté ces études avant votre carrière dans la danse?
Ces études m’ont apporté des connaissances et compétences mais également, ce qui me semble plus important encore, une capacité à mettre en œuvre un esprit critique et une méthodologie de travail. Elles m’ont fait prendre conscience aussi que tout est possible avec beaucoup de travail. J’ai entretenu des compétences essentielles pour réussir dans la danse également, de la rigueur et de la persévérance.
Vous avez même travaillé pour l’UNESCO ? Qu’est-ce qui vous a plu dans cette expérience ?
J’étais à l’Institut International de Planification de l’Education à l’UNESCO en stage de 6 mois dans le cadre de mon Master Analyses de Projets de Développement du CERDI.
Je travaillais principalement sur les méthodes qualitatives sur la question de la qualité de l’éducation et notamment sur un projet de recherche appelé « Stories Behind », qui explorait les réalités de l’accès à l’éducation et des disparités de genre face à l’éducation, en Afrique et particulièrement au Kenya.
Dans le cadre du mémoire rédigé au cours de mon Master de recherche, j’avais travaillé sur les déterminants de l’acquisition de capital humain. J’étais ravie de pouvoir explorer à nouveau les questions d’accès à l’éducation et de pouvoir travailler sur la qualité de l’éducation pour les filles, question essentielle mais insidieuse.
Et puis, quelques années après ce beau parcours, vous décidez de rentrer dans une école de danse ?
Oui la danse était devenue un besoin vital. Je voulais m’y consacrer exclusivement. J’intègre l’Espace Pléiade, l’école qui me semblait la plus rigoureuse. J’avais également une affinité artistique forte avec le travail de la compagnie qui y était attachée. L’affinité artistique est un déterminant important dans le choix d’une formation de danse.
Je suis restée 3 ans à l’Espace Pléiade pour me former en tant qu’interprète et obtenir le diplôme d’État de professeur de danse. Son obtention se déroule en effet sur trois ans : d’abord le passage de l’Examen d’Aptitude Technique, puis trois examens correspondant aux Unités de Valeurs théoriques (anatomie-physiologie, histoire de la danse et musique), et enfin le passage de la dernière Unité de Valeur, la pédagogie.
Que faites-vous aujourd’hui?
Je suis aujourd’hui danseuse et professeure de danse à Paris. Je viens également de prendre la co-direction d’une compagnie actuellement en création.
Vous ne regrettez pas votre choix d’orientation après le bac et les études que vous avez faites?
Je ne regrette pas mes études car cela m’a appris à persévérer, à être autonome et qu’un travail acharné permet d’atteindre des objectifs élevés. Je pense également qu’un bon danseur doit avoir un esprit aiguisé.
Si j’avais eu l’opportunité d’entrer en formation professionnelle de danse plus tôt je l’aurais fait. Mais cela ne s’est pas fait. Je n’ai pas de regret, la richesse intellectuelle nourrit la danse.
Néanmoins, si je devais conseiller une jeune danseuse aujourd’hui, je lui dirais de favoriser un parcours où elle peut rentrer professionnellement dans la danse le plus tôt possible. En effet, les carrières sont courtes et l’apprentissage de la danse n’autorise aucun raccourci.
Quels sont vos projets dans le futur ?
Je serais ravie de travailler sur de nouveaux projets en tant qu’interprète. J’aimerais également développer ce nouveau projet de compagnie, et plus tard, chorégraphier.
Que recommanderiez-vous aux jeunes qui veulent ou débutent une carrière dans la danse ?
Travailler dur, être patient, et continuer à travailler ! Et se nourrir au delà de la pratique de la danse, être curieux, lire, aller voir…
Vous connaissez des personnes qui sont passionnées de danse, qui souhaitent en faire leur métier et qui seraient intéressées d’avoir le retour d’expérience de Laëtitia. Partagez cet article !
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