Comme beaucoup de lycéens, Aude a ressenti le besoin d’avoir une année de césure avant de commencer ses études supérieures. Bac en poche, elle s’envole pour Singapour. Elle vivra une expérience humaine très riche qui lui a permis de renforcer sa confiance en elle et de gagner en maturité. Elle réussira avec brio à son retour le concours de psychomotricité.
Tu as l’opportunité de partir une année à Singapour chez des cousins puis dans une famille d’accueil. Pourquoi as-tu décidé de partir pendant un an après le bac?
Mes années de collège et lycée ont été assez dures, et je ne me voyais pas repartir tout de suite dans des études supérieures. J’avais besoin de vivre une expérience loin de chez moi. Des cousins de mes parents m’ont proposé de m’accueillir chez eux à Singapour puis ensuite je suis partie aux Philippines afin de pouvoir réellement partir une année (le visa pour Singapour étant trop compliqué pour 1 an).
Est-ce que c’était une manière de repousser tes choix sur ton orientation ?
Non puisque j’avais un projet et que je souhaitais devenir psychomotricienne. J’ai toujours aimé m’occuper et accompagner des petits enfants. J’ai été aidée par un coach en orientation qui m’a proposé différents choix dont le métier de psychomotricienne. Donc j’y avais bien réfléchi avant mon départ. Néanmoins, je n’étais pas prête à passer le concours après le bac. J’avais besoin de gagner en maturité et de m’accorder cette année de césure.
Qu’as-tu fait à Singapour ?
Je m’occupais de deux petits cousins mais j’ai souhaité ne pas complètement me couper des études, et j’ai pris des cours de management, business, totalement en anglais, et qui n’avaient rien avoir avec les études que j’avais choisies par la suite. Cela me permettait en outre de rencontrer d’autres jeunes de cultures différentes de la mienne et de me mettre à l’apprentissage d’une langue qui m’était très difficile auparavant.
Quelles ont été les bénéfices de cette expérience ?
J’ai dû me débrouiller par moi-même et j’ai dû m’adapter à un environnement totalement nouveau. Je me suis découvert des talents que je n’estimais pas. Je suis revenue plus confiante envers la vie, et prête à affronter les défis qu’elle pouvait m’apporter.
Comment s’est passé ton retour ? Pas trop difficile ?
Je savais que cette expérience aurait une fin. Je m’étais posée une limite avant de partir. Quelques mois avant mon retour, je me suis remis dans mes livres pour préparer mon entrée en prépa et préparer le concours de psychomotricité. J’ai ainsi réussi mon concours et je suis rentrée en 1ère année à la Pitié Salpetrière. Cette expérience m’a certainement préparé à mes études supérieures. Et je ne regrette pas ce choix !
Quelles recommandations ferais-tu à des jeunes qui éprouvent le besoin de faire une année de césure avant de démarrer leurs études supérieures?
Dans un premier temps, bien analyser votre besoin, le pourquoi de cette année de césure et ce que vous en attendez. Faites-le si possible avec une personne neutre, extérieure qui vous aidera à prendre du recul et à y réfléchir sereinement. Cela ne doit pas être une fuite pour reporter votre choix d’orientation. Voyager, vivre une expérience différente peut vous permettre d’affiner votre projet professionnel mais il est souhaitable d’y avoir réfléchi avant de partir. Ensuite, ne pas se couper totalement des études. Etudier par exemple quelque chose qui vous intéresse, en lien ou pas avec votre projet professionnel. Et puis un break, ça se prépare, ça se construit. On ne part plus la fleur au fusil ! Plus vous l’aurez préparé, plus vous vivrez l’expérience pleinement et elle sera bénéfique pour vous !
Vous avez, vous aussi, eu une année de césure après le bac qui a été une réussite et vous voulez partager votre expérience ? Vous réfléchissez à vos choix d’orientation et vous vous dites qu’une année de césure peut-être un option possible ? Vous avez besoin d’aide pour préparer votre projet ou pour y voir plus clair dans vos choix ? Prenez vite un 1er rdv gratuit et sans engagement avec nous !