Quand on a une passion que l’on exerce depuis petit et que vient le moment du choix de parcours, plusieurs possibilités s’offrent à nous. Parmi celles-ci, celle de privilégier les études et de continuer sa passion en « loisir » s’impose souvent. Inès, elle, a fait le choix de se lancer dans son rêve. Elle pratique aujourd’hui la danse classique à haut niveau à Londres. Avant cela, elle a commencé la danse à Paris, a intégré une classe sport-études et a décidé, au fil des années, de s’y dédier totalement.
Parle nous de ton parcours. Quand as-tu commencé la danse ? Quand as-tu commencé à suivre un rythme soutenu ?
J’ai commencé la danse à l’âge de 3 ans, lorsque ma mère m’a inscrite dans une école de danse à Paris. A 10 ans, à la fin de l’école primaire, j’ai intégré un cursus à horaires aménagés. Mon temps a été alors partagé presque équitablement entre études et danse. J’avais école le matin et 3 heures de danse l’après-midi. Le rythme est devenu plus soutenu, les exigences plus hautes. Depuis, je n’ai jamais arrêté de danser tous les jours. En classe de 3ème, j’ai intégré le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
Que fais-tu maintenant ?
J’ai obtenu mon diplôme de fin d’études au CNSM à 17 ans. C’est ensuite en participant à un concours de danse à Berlin que j’ai obtenu une bourse pour poursuivre ma formation à Londres ! Je suis actuellement en 3ème et dernière année à l’English National Ballet School et devrais obtenir mon diplôme d’ici la fin de l’année scolaire. J’adore cet endroit, les professeurs sont géniaux, compétents, attentifs. Cette école est comme une deuxième famille pour moi. Cette expérience à l’étranger me permet d’apprendre l’anglais, atout indéniable pour le futur.
Comment s’est passé l’organisation de ton temps entre études et danse ?
Suivre un parcours Sport-Etudes, c’est mener de front les études et le sport de haut niveau, en essayant de faire en sorte que l’un ne prenne pas trop le pas sur l’autre. L’organisation est donc primordiale. La matinée était consacrée aux études, l’après-midi à la danse. Mes soirées et mes weekends étaient dédiés à la réalisation de mes devoirs pour l’école.
Au collège, les horaires aménagés proposés par l’établissement (les cours avaient lieu de 8h à 13h) rendaient gérable la combinaison des deux.
Au lycée, c’était plus compliqué. Davantage de travail était demandé, il y avait le bac à préparer. Côté danse, j’étais au CNSM, les horaires étaient plus lourds, les trajets pour rentrer chez moi, plus longs. Des deux côtés je commençais à ressentir un enjeu : le bac d’un côté, le diplôme du conservatoire de l’autre.
Décris-nous une journée type quand tu étais au lycée.
Au lycée, j’étais dans une classe dans laquelle tous les élèves suivaient un cursus artistique. J’y préparais mon bac, un bac TMD, Techniques de la Musique et de la Danse. L’avantage était que la danse faisait partie intégrante de ce diplôme. Outre, les mathématiques, la physique-chimie, l’histoire-géographie, l’anglais, j’avais de l’histoire de la danse, de l’histoire des arts et la préparation de deux chorégraphies.
Après la matinée de cours, je déjeunais rapidement et partais pour le conservatoire. Je passais ensuite un petit peu de temps à m’échauffer puis suivais mes cours de l’après-midi jusqu’à environ 18h. En rentrant, je faisais mes devoirs, je dînais et me couchais tôt.
Et à quoi ressemblent tes journées maintenant que tu t’es consacrée à la danse ?
Mes journées sont maintenant différentes. Je vis à Londres dans une résidence avec d’autres danseuses de mon école. Mais il y a également des étudiantes d’autres écoles et universités de Londres, ce qui me permet de fréquenter des personnes étrangères au monde de la danse, c’est très appréciable !
Maintenant, mes journées sont dédiées à la danse. Je pars donc le matin vers mon école et suis ma journée de cours. J’ai un cours de danse classique le matin, déjeune, et j’ai des cours complémentaires l’après-midi : histoire de la danse, danse contemporaine, pas-de-deux… c’est très diversifié !
Le soir et le weekend j’ai des devoirs à réaliser qui peuvent être des recherches sur le répertoire classique, des rédactions d’histoire de la danse, sur des chorégraphes… Les notes obtenues sont prises en compte pour la validation du diplôme.
Ta famille a-t-elle été un moteur ou un frein lorsque tu as choisi la danse ?
Mes parents étaient d’abord hésitants, ils se posaient des questions sur ce monde qu’ils ne connaissaient pas vraiment. Mon père surtout, souhaitait que je fasse des études plus traditionnelles. Finalement, les encouragements de mes professeurs leur ont fait accepter que c’était la voie que je voulais suivre. Ils sont maintenant d’un soutien indéfectible dans tout ce que j’entreprends. Par contre, ils voulaient absolument que je passe mon bac avant de me lancer totalement dans la danse. Cela me permet d’avoir un socle nécessaire si je dois un jour reprendre mes études.
Si tu n’avais pas été danseuse, quels métiers t’auraient intéressée ?
C’est une question que je ne me suis jamais vraiment posée puisque j’ai su très jeune que c’était le métier que je voulais faire. Enfant, je voulais être architecte. Maintenant, ce qui me plait c’est le travail de vidéaste : le tournage et le montage de vidéos. Je l’expérimente déjà un petit peu lorsque je réalise des vidéos de danse pour l’école ou pour mon plaisir. C’est important de garder des activités extérieures, d’autres centres d’intérêt, qui nous sortent un peu de ce monde et nous enrichissent différemment.
Comment vois-tu ton futur ? As-tu des projets ?
Malgré la période compliquée que traverse le monde du spectacle et de la culture, je reste positive sur mon futur. Actuellement, je termine mon année grâce à des cours en visioconférence avec mes professeurs, et je danse dans mon salon !
L’année prochaine, je passerai des auditions pour intégrer une compagnie et pouvoir en faire mon métier. J’aimerais rester à Londres ou en Angleterre, sinon j’aimerais intégrer l’Opéra de Paris ou partir aux Etats-Unis.
Un conseil pour des jeunes qui voudraient se lancer, comme toi, dans une carrière artistique ou sportive ?
Mon conseil est de se lancer. Si l’on hésite, il faut essayer, quitte à changer de voie ensuite. Il ne faut pas risquer d’avoir des regrets de ne pas avoir suivi son rêve. Il est important de croire en soi, évidemment, et travailler car ce n’est pas un métier facile. Enfin, il ne faut pas hésiter à se renseigner, à bien s’entourer et à prendre les bons conseils des professionnels autour de nous, qui sauront nous éclairer dans nos choix.
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Assurer en cours et vivre à fond sa passion ce n’est pas la galère, si vous parvenez à bien vous organiser. Pour vous lancer dans l’aventure, la rigueur doit devenir votre plus fidèle partenaire.