Cette semaine, Laure nous décrit son métier de cheffe de projet communication. Elle nous parle de la diversité des missions qui rend son métier si stimulant et de son expérience éclectique du terrain qui lui a permis d’acquérir des compétences variées.
Quel est ton métier et en quoi consiste-t-il ?
Je suis cheffe de projet communication dans une entreprise du secteur bancaire et financier. Concrètement, je travaille sur la gestion de projets de communication interne et externe pour l’entreprise. Il s’agit essentiellement de projets transverses, comme par exemple la publication des résultats trimestriels financiers de l’entreprise, la communication de la direction générale, la communication sur la marque employeur (sujet proche des ressources humaines), des sujets de la transformation digitale, de la responsabilité sociale et environnementale. Dans mon entreprise, on distingue la direction de la communication corporate (générale, elle concerne l’ensemble de l’entreprise) au sein de laquelle je travaille, de la communication au sein des différents métiers de l’entreprise (banque de financement, gestion d’actifs, paiements et assurance…).
Peux-tu nous décrire une journée de travail type ? Et un exemple de mission ?
Mes missions sont variées et je n’ai pas vraiment de journée type, ce qui est très stimulant. La communication est orientée en fonction de l’actualité du jour (nomination dans l’entreprise, actualité dans la presse…). Dans mon travail, il y a une partie de pilotage et gestion de projets. Par exemple, en ce moment, nous travaillons sur le sujet de la culture d’entreprise, c’est-à-dire ce qui fait l’identité de l’entreprise. En gestion de projets, il s’agit de coordonner les différentes parties prenantes au projet, issues de la direction de la communication et d’autres directions. Il y a aussi un volet de rédaction pure : rédaction de contenus pour les réseaux sociaux, pour l’intranet (portail d’information interne à l’entreprise) ou pour le site internet. Pour vous donner un exemple concret de projet sur lequel je travaille, nous traitons en ce moment le sujet de la communication responsable, c’est-à-dire plus sobre et plus respectueuse de l’environnement. Nous élaborons une réflexion autour des impacts environnementaux des métiers de la communication (par exemple, moins de gaspillage lors des événements organisés, réduction de l’impact environnemental de nos outils digitaux…). De manière générale, nous avons de grands sujets mis à l’agenda collectif, telles que les orientations stratégiques définies par la direction générale. Mais nous sommes forces de proposition sur la façon de les décliner en communication. Il faut également être force de proposition sur les sujets d’actualité.
Quel est ton parcours ?
J’ai un profil qui allie affaires publiques et communication. Je suis diplômée du master vie publique et relations institutionnelles de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas. J’ai également un master affaires publiques de l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon. Il y a donc dans mon cursus ce double aspect action publique et communication. Mon parcours professionnel est assez éclectique. J’ai d’abord travaillé dans le secteur culturel en tant que chargée de mission auprès de la direction générale du parc de la Villette. Ensuite, dans le secteur public en collectivité territoriale, en tant que conseillère d’un maire d’arrondissement à Paris. J’ai maintenant évolué vers le secteur privé, il y a 4 ans, en rejoignant la direction de la communication de Natixis.
“Faire de la communication”, est-ce très différent entre le public et le privé ? Pourquoi ?
Il y a en effet quelques différences dans la façon de faire de la communication. Dans le public, il s’agit de communication institutionnelle, qui a trait à l’intérêt général. C’est une mission de service public, il faut faire connaitre aux citoyens les politiques publiques mises en place. L’autre type de communication dans le public c’est la communication politique. On fait la communication de l’élu pour lequel on travaille : faire passer les messages, les convictions, communiquer sur les axes défendus. C’est souvent le rôle de membres du cabinet de l’élu. Dans le privé, il s’agit de communication corporate. La première spécificité par rapport au public, c’est la systématique gestion de projets par équipes transverses. Il y a de plus en plus un décloisonnement dans l’entreprise qui fait que l’on travaille avec d’autres services, il faut faire converger les projets et en faire naître de nouveaux. Une autre différence entre le public et le privé est que dans le privé il y a un très fort enjeu de communication interne. Les structures sont souvent importantes donc il faut créer une cohésion entre des collaborateurs souvent différents, basés dans des pays différents. Aussi, ce que je remarque est que le secteur privé est plus sensible aux outils numériques, plus avancé sur le sujet.
Qu’est-ce qui te plait dans ton métier ?
J’ai toujours été curieuse d’esprit et la variété des sujets, des missions et des interlocuteurs est très stimulante. Je traite des sujets de vie interne de l’entreprise, des sujets sur les métiers donc plus business, d’autres sur les méthodes de travail innovantes… La communication s’applique à tous les domaines, ce qui fait qu’on ne fait jamais la même chose.
Comment vois-tu évoluer ta carrière ?
Je me vois évoluer dans le secteur du développement durable mais pas forcément pour faire de la communication. C’est un sujet que j’ai découvert dans le cadre de mes différentes expériences professionnelles. Au parc de la Villette, il s’agissait d’élaborer une gestion plus durable du parc ; en collectivité on parlait d’augmenter la part de bio dans les cantines ; chez Natixis on parle de responsabilité sociale et environnementale qui se traduit notamment dans les activités de finance verte. Le développement durable est un sujet que l’on retrouve dans tous les domaines.
Quelles sont les qualités et les compétences requises selon toi pour exercer ce métier ?
Il faut être curieux. On traite des sujets très liés à l’actualité, il faut donc être au courant de ce qu’il se passe dans sa structure et ailleurs, essayer de comprendre son environnement. Il faut également avoir de nouvelles idées, être force de proposition. Une autre qualité est l’écoute des interlocuteurs pour saisir au mieux leurs attentes pour répondre à leur besoin de communication. La polyvalence et l’agilité sont d’autres qualités importantes car les métiers de la communication demandent beaucoup de compétences différentes (organiser des événements, filmer des vidéos, rédiger…).
Un conseil pour des jeunes qui voudraient se lancer comme toi dans la communication ?
Mon conseil est de faire des stages, d’acquérir le plus d’expérience possible dans le secteur. Cela permettra d’affirmer un choix ou au contraire d’orienter différemment un parcours de carrière. Je n’ai pas un profil pur communication, ce sont mes expériences de terrain qui m’ont permis de monter en compétences. C’est un domaine large qui permet d’évoluer vers beaucoup de choses (gestion de projets dans un autre domaine, journalisme, lobbying, etc) Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à le partager et à nous suivre sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, YouTube, Twitter.
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