Lucile est community manager pour l’école SKEMA Business School, elle nous présente les deux casquettes de son métier mais également son activité en free lance. Elle revient sur son parcours, et les choix qu’elle a fait. C’est au cours d’un stage de fin d’études, qu’elle se découvre un attrait pour la communication digitale.
Qu’est-ce que vous faites aujourd’hui Lucile ?
Je travaille pour l’école de commerce SKEMA Business School. Mon intitulé de poste, c’est community et influencers officer. J’ai une double casquette dans mon poste mais en entreprise, on parle plutôt de community manager. Mon travail, c’est de m’occuper des réseaux sociaux de l’école de commerce. Je m’occupe des comptes facebook, twitter, instagram, et tik tok. Je récupère les différentes informations, que je peux trouver sur l’école et je les synthétise. Je dois trouver des informations très pertinentes à partager, et ensuite je construis ma communication sur les différents réseaux sociaux de l’école. Ma deuxième casquette, c’est l’influence marketing, le but c’est de développer la stratégie d’influence de l’école, c’est-à-dire faire appel à des influenceurs sur les réseaux sociaux pour accroitre la visibilité de l’école au plus grand nombre. En plus de cela, je me suis lancée en freelance depuis un an. Je suis community manager pour différentes marques. Je travaille avec une agence qui me confie des clients et je m’occupe de leurs réseaux sociaux. Je travaille pour une marque de prêt à porter qui s’appelle les petites bombes. Mais c’est une activité annexe et mon activité principale reste avec SKEMA.
Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ?
Ce qui me plait c’est l’aspect créatif de mon métier. Je crée moi-même les posts et c’est challengeant d’avoir à chaque fois une histoire à raconter. La partie graphique est intéressante parce que je peux être amenée à créer des visuels, des vidéos, à utiliser différents outils pour créer ces contenus. Ce que j’aime aussi, c’est d’être en contact avec toute l’entreprise, les étudiants qui ont des associations étudiantes, la personne responsable des relations presse, le service qui s’occupe des stages…ça me permet de diversifier mes contenus. Dans mon travail, je dois constamment être en veille que ce soit sur notre école et son actualité, comme sur celle des écoles concurrentes, mais aussi sur les médias qui parle de nous. Enfin je dois aussi me tenir au courant des nouveautés et des tendances sur les réseaux sociaux qui vont très vites : nouveaux formats, nouveaux réseaux, il faut être au courant de tout.
Quelles compétences sont nécessaires pour faire votre métier ?
Il y a deux types de compétences, les compétences académiques, c’est-à-dire tout ce qui est marketing et communication. Il faut connaitre les codes de la communication, il faut savoir qu’il y a des choses qu’on dit et d’autres qu’on ne dit pas, et surtout savoir comment les dire. Il faut bien comprendre l’identité de l’entreprise, le ton qu’on doit employer. Il faut aussi avoir une orthographe irréprochable, parce que c’est indispensable sur les réseaux sociaux. Ensuite, il y a les compétences qui ne s’apprennent pas à l’école, comme avoir un attrait pour les réseaux sociaux et les technologies en général. Il ne faut pas être trop timide dans le sens où il faut être en contact avec les gens. C’est un boulot qui est digital donc on est beaucoup devant notre ordinateur, et beaucoup derrière notre téléphone, mais ça n’empêche qu’il faut pouvoir contacter les gens pour récupérer les informations parce que souvent ils ne pensent pas à nous informer par exemple.
Quel a été votre parcours pour arriver à ce métier ?
J’ai fait l’ancien bac ES, puis je suis rentrée en DUT technique de commercialisation en deux ans, qui s’appelle maintenant BUT. J’avais ensuite pour ambition de rentrer en école de commerce, mais je ne l’ai pas fait tout de suite car je savais qu’en 1ère année c’était souvent une redite, de ce qui avait été fait en DUT, donc je préférais me spécialiser dans quelque chose et notamment dans le digital. J’ai donc fait une licence professionnelle, en e-commerce et marketing numérique, en alternance. Je me suis spécialisée dans le digital mais plus sur le côté marketing, et moins la communication. Et ensuite je suis rentrée en école de commerce, à l’Institut Mines Télécom Business School, pour y faire mon master 1 et mon master 2. En master 1, il n’y avait pas de spécialisation, mais j’en ai profité pour partir à l’étranger et faire un semestre d’études au Canada à Montréal, et en dernière année je me suis spécialisée. J’ai fait un master en management de projets digitaux et médias, et c’est cette spécialisation qui m’a vraiment permis de compléter ce que j’avais appris en licence professionnelle. Il y avait des cours de codage, par exemple pour comprendre comment fonctionne un site internet, des cours sur photoshop, adobe première…il y avait vraiment un côté créatif et tech qui me manquait. Et bien sûr le management de projet mais que j’avais déjà vu en licence.
Vous avez eu des expériences diverses ?
Oui, cela a commencé en DUT, on avait deux stages, le premier était un stage de vente et le deuxième je l’ai fait en tant qu’assistante web marketing dans une petite entreprise. J’ai toujours axé mes expériences sur le digital. En licence pro, j’étais en alternance chez l’Oreal Luxe, pour la marque Biotherm et j’avais un poste très orienté marketing digital. Je partageais les mêmes bureaux que la communication digitale dont notamment les personnes qui s’occupaient des réseaux sociaux, et je me suis dit « c’est ça qui m’intéressait ». Et c’est pour ça qu’en master 2, quand j’ai pu faire mon stage de fin d’études, je l’ai fait chez M6 boutique. J’étais assistante marketing digital et j’ai voulu m’intéresser aux réseaux sociaux. J’ai demandé s’il y avait quelqu’un qui s’occupait des réseaux sociaux. Et ils m’ont répondu qu’ils s’en occupaient tous un peu mais qu’ils n’avaient pas le temps. J’ai donc proposé de m’en occuper. Je m’occupais du site de M6 boutique mais je gérais aussi les réseaux sociaux.
Qu’est-ce que vous a apporté le DUT technique de commercialisation dans votre parcours ?
Ces deux années ont été les plus formatrices de tout mon cursus scolaire. C’était un énorme changement par rapport à ce qu’on avait l’habitude de faire au lycée. C’est une formation qui est ultra professionnalisante. On apprend tous les rudiments du marketing et de la communication. Et ce qui m’a servi tout au long de mon parcours et de mes expériences, c’est ce côté très professionnel. On nous a appris à passer des entretiens, à se présenter, à faire des présentations orales notamment dans le cadre des projets de groupe, à travailler en équipe, à faire des dossiers qui étaient correctement construits. En école de commerce, je faisais des présentations ultra carrées et cela a souvent été félicité par les professeurs. En terminale, je savais que la prépa n’était pas faite pour moi car je ne voulais pas rester dans le cadre lycée, je voulais quelque chose de plus pratique et en même temps, j’avais besoin d’un cadre pour travailler donc j’ai fait le choix de l’entre deux. L’IUT c’était un bon mix entre l’expérience professionnelle, et le côté universitaire car on avait des cours en amphi tout en restant minime par rapport au reste et ensuite c’était beaucoup de TD, en petites unités avec des professeurs. C’est cela qui m’a beaucoup plu dans cette formation.
Quels seraient vos conseils pour des jeunes qui veulent s’orienter vers les métiers de la communication ?
Il y a plusieurs formations qui existent et il faut bien se renseigner. Je m’étais renseignée sur les écoles de publicité mais j’ai choisi de commencer par une formation commerciale. A mon époque, les filières professionnelles et l’alternance étaient assez dévalorisées. Alors qu’en réalité, c’est très important d’avoir des expériences professionnelles, parce que c’est vraiment le moment où on se rend compte de ce qu’on a appris. Donc il n’y a pas une voie qui est mieux ou moins bien, il y a celle qui vous correspond. Il ne faut pas trop se focaliser sur ce qu’on vous dit, et uniquement sur les formations qu’on vous propose au lycée. Il faut aller se renseigner, s’informer et voir les différentes possibilités, aller sur des salons, discuter avec les étudiants, les professeurs, aller aux journées portes ouvertes, se faire une idée et réussir à trouver la formation qui vous correspond. Je sais que ce n’est pas facile de faire des choix au lycée, après ce n’est pas grave si on se trompe, si on perd une année. On trouve toujours quelque chose qui nous plait au final.