Prune nous présente son métier de géomaticienne, un métier en pleine évolution et très recherché par de nombreux secteurs (collectivités, santé, marketing, tourisme, immobilier…) qui touche à la représentation, l’exploitation et l’analyse des données géographiques sur un territoire. Qu’est-ce qui l’a amenée à ce métier? Sa ténacité et son ouverture, son intérêt pour la cartographie ! Elle a écouté ses aspirations et ses valeurs. Aujourd’hui, elle fait un métier qui la passionne et qui a du sens pour elle.
En quoi consiste ton métier ?
Mon métier de géomaticienne, est pour faire simple, la contraction de la géographique (géo) et l’informatique (matique). C’est tout ce qui ce touche à la représentation et l’analyse de données sur une carte. C’est un métier qui évolue énormément avec les nouvelles technologies et dont les champs d’application se diversifient. Moi, je l’exerce en collectivité territoriale, à Grand Paris Seine Ouest, et avant j’ai travaillé 10 ans dans un service départemental d’incendie et de secours (sapeurs-pompiers). C’est un métier qu’on peut exercer dans la fonction publique territoriale dans plein de corps de collectivités mais également dans le privé, dans des grands groupes comme Bouygues par exemple. C’est un métier qui peut avoir deux aspects : un aspect informatique et très technique (développement, veille technique). Aujourd’hui, tout est géolocalisé et si on a une fibre techno, on peut vraiment s’éclater. Il y a une autre facette du métier plus gestion de projets et organisation et c’est plutôt la partie que j’ai prise. Il y a en fait, un panel de métiers et d’environnements dans lesquels on peut exercer, très différents !
Pourquoi as-tu choisi une orientation dans la fonction publique?
Je voulais que mon métier ait un sens : améliorer la qualité de vie du citoyen, c’est pour cela que j’ai choisi la fonction publique territoriale. J’aurais pu travailler dans le privé où on est mieux payé cependant ce n’est pas mon choix. Je crois aux valeurs de service public qui correspondent à mes valeurs de partage, de donner une chance à tous, et d’équité.
Tu peux me donner un exemple de projet sur lequel tu travailles?
On a travaillé dernièrement avec mes équipes pour récupérer des informations sur les zones avec potentiel d’ensoleillement intéressant. Nos citoyens peuvent ainsi voir si leur logement a du potentiel pour installer des panneaux photovoltaïques. On analyse la donnée et on la rend accessible et utile pour le grand public. Ces données apportent aussi des informations techniques utiles aux services qui accompagnent les citoyens dans leurs problématiques de rénovation, d’amélioration de l’habitat et ils peuvent mieux les conseiller. On travaille avec tous les porteurs de projets : direction urbanisme, habitat, environnement…Notre mission c’est de retranscrire une information dans un univers géographique pour rendre compréhensif son espace, mieux le gérer et proposer des actions pour améliorer la qualité de vie des citoyens.
Quel est ton parcours ?
J’ai commencé par un Deug de géographie (équivalent BTS ou DUT) avec une spécialisation cartographie. Je ne savais pas très bien quoi faire après le bac, mais la géographie était ce qui m’inspirait le plus dans mon orientation. C’était une matière concrète. Puis, je découvre la cartographie au cours de mes études qui était à l’époque la transposition de données statistiques sur une carte pour faire de l’analyse spatiale. Puis ensuite, je découvre au festival international de la géographie à Saint Dié des Vosges, le concours pour faire une maîtrise de sciences techniques de cartographie que je passe. J’intègre alors la MST Cartographie à l’université d’Orléans. Je voulais rentrer dans le monde de la cartographie de l’édition car j’aimais bien dessiner et la représentation dans l’espace. Dans le cadre de cette formation, je découvre un métier complètement différent qui touche aux systèmes d’informations géographiques (SIG). Puis je finis par faire un bac+5 en informatique pour développer cette compétence nécessaire à mon métier de géomaticienne. Je passe également les concours de la fonction publique territoriale, pour rentrer dans une filière technique-ingénieur.
Ce qui te plait dans ton métier ?
C’est vraiment apporter des solutions aux services et aux citoyens. C’est chercher ensemble une solution pour répondre à leur besoin. Et puis j’aime bien l’univers des cartes. Cela me semble tellement plus clair quand c’est géographique. La notion de représentation dans l’espace me plait beaucoup car permet de comprendre beaucoup de phénomènes.
Quels sont les profils recherchés dans ce métier?
Il faut aimer l’informatique, donc des profils qui ont envie d’être dans un univers plutôt informatique. Il faut être toujours en veille, c’est un métier qui évolue beaucoup. Donc il faut aimer le coté geek, évolution technique. Il faut être curieux, savoir ce qu’on veut analyser dans l’espace, ce qu’on veut démontrer ou montrer comme phénomène. Il faut enfin, une capacité d’écoute et de facilitateur. Il faut bien comprendre le besoin utilisateur pour savoir bien retranscrire la donnée qu’on va trouver. Et puis il y a une place à prendre pour les femmes moins représentées que les hommes ! Elles apportent peut-être un touche un peu plus design et moins technique. C’est un métier où on peut arriver avec des parcours très divers. Moi, j’ai par exemple des personnes qui ont fait un BTS géomètre topographe. Les villes bougent beaucoup, construisent et les nouvelles technologies amènent de nouvelles potentialités d’analyse de données. Donc oui, il y a des recrutements et des profils très divers recherchés !
Et pour se lancer dans ce métier, ce serait quoi tes reco?
Etre curieux !! Comme c’est un métier en mouvement, il faut être donc en veille à la fois sur les outils mais aussi dans les nouveautés réglementaires. Il faut aimer la représentation dans l’espace géographique et développer ses compétences en dessin et représentation dans l’espace. Il y a de très bonne formations diverses à tous les niveaux qui amènent à ce métier. Il faut aimer un peu les maths mais ce sont des maths appliqués. Il y a plein de manière d’exercer et d’amener la compétence du SIG dans un parcours et dans une formation (du BTS géomètre-topographe qui aime le terrain, les relevés au Master en géomatique ou à l’école nationale des sciences géographiques).
Un évènement à ne pas manquer en octobre!
Si le SIG vous intéresse, ne manquez pas la conférence francophone SIG 2020 (J-4)
Plus d’infos sur le métier et les formations
Concepteurs d’avenir (une marque du FAFIEC) a publié en décembre sur YouTube une série de 9 courtes vidéos baptisées « géomaticien : un métier d’avenir ».
Le métier de géomaticien par l’APEC
Etudes et métier de géomaticien par l’ONISEP
Un site de recrutement
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