Hélène nous présente le métier de psychologue clinicienne, un métier qu’elle exerce en établissement auprès de différents publics mais aussi en libéral. Elle donne également ses conseils pour se lancer dans cette voie.
En quoi consiste votre métier ?
Je passe 60 à 70% de mon temps à avoir des entretiens. Je travaille en ESAT (établissement et service d’aide par le travail) auprès d’adultes et en IME (institut médico-éducatif) auprès d’enfants et d’adolescents. Le reste du temps, je suis en réunion avec les équipes, ou je travaille sur des bilans d’orientation, de projets ou d’autres écrits. Je fais aussi des recherches par rapport à ce que j’aborde au travail.
Je travaille également en libéral, où je fais des entretiens, suivi du travail sur mes notes. J’ai également un temps de contrôle de ma pratique avec un psychanalyste.
L’objectif de ce métier est d’aider les personnes que j’accompagne à clarifier ce qu’ils évoquent. Cela peut être des difficultés personnelles, des questionnements, des problématiques particulières. Le but est qu’ils puissent eux-mêmes y trouver du sens et ne pas être paralysés ou pris dans des peurs ou des incertitudes. Tout cela pour qu’ils puissent aller de l’avant et mener à bien leurs projets. Mais j’aide également les équipes auprès desquelles je travaille à prendre du recul au niveau de l’accompagnement, par rapport à leurs émotions et leurs jugements par exemple. Il faut être au côté de la personne mais ne pas faire les choix à sa place.
Parlez moi de votre parcours
Côté études, il faut aller à l’université. Il est obligatoire d’avoir un Master (bac +5) de psychologie. Pour travailler en tant que psychologue clinicien, il faut une licence de psychologie, puis un Master de psychologie clinique ou de psychopathologie. Sinon, il est possible de suivre une formation, mais pour être psychothérapeute.
Les études sont assez variées même si elles se concentrent sur les sciences humaines. Il y a également des statistiques et de la biologie. Au niveau de la difficulté, il faut surtout être intéressé. La biologie demande de l’apprentissage et du par cœur. Sinon, il faut aussi aimer rechercher des informations par soi-même.
Personnellement, mon idée n’était pas d’être psychologue quand j’ai commencé mes études. J’étais aussi intéressée par la publicité. C’est en faisant mon stage en première année de Master que j’ai réellement découvert le métier et que j’ai su que je voulais en faire ma profession.
Il n’y a pas de « montée en grade » dans le métier de psychologue, mais de multiples manières d’exercer. Les professionnels travaillent dans différents établissements, en libéral, dans l’enseignement en université, dans la formation professionnelle…
Quels sont les avantages de ce métier et les compétences requises ?
Ce que j’aime le plus dans mon métier, ce sont les relations avec les personnes que je rencontre. J’apprécie aussi la diversité du métier. C’est une profession dans laquelle on apprend toujours, on ne s’ennuie jamais. On se forme toute sa vie, seul mais aussi auprès d’autres personnes, ce qui est passionnant. Il y a également une dimension de recherche qui me plaît.
Pour exercer, il faut une certaine empathie et s’intéresser aux autres. Apprécier le travail en équipe, aussi, si on travaille en établissement. Il est important d’aimer lire, pour se former notamment. C’est un métier où on ne bouge pas forcément beaucoup, je suis plutôt dans un bureau, assise.
Au niveau de la rémunération, en établissement, le métier est sous deux conventions. Cela est intéressant surtout pour les congés, ce qui est nécessaire car c’est un travail très prenant. En libéral, cela dépend du statut, auto-entrepreneur ou indépendant, c’est alors le psychologue qui fixe ses tarifs.
Et pour les jeunes qui veulent se lancer ?
Ce qui est le plus en vogue en ce moment en psychologie, c’est la neuropsychologie. L’évaluation prend beaucoup de place. Ce ne sont pas les psychologues cliniciens qui sont les plus recherchés. Cela a beaucoup évolué. Mais je pense qu’il y aura toujours besoin de psychologues, il y a de la demande et des professionnels qui partent en retraite.
Mon conseil pour ceux qui se lancent dans ces études ou sur le marché de l’emploi, c’est de se faire connaître. Dès que vous vous lancez dans vos études, regardez si il existe des associations. C’est un moyen de découvrir le milieu professionnel. C’est très important d’avoir un réseau. Cela permet d’apprendre, de trouver du travail…
Il n’est pas simple de savoir ce que l’on souhaite faire. Il ne faut pas hésiter à faire des stages, se renseigner, échanger avec des professionnels. Surtout, il ne faut pas hésiter à changer de voie. Il ne faut pas rester dans une perte de sens du travail, et il est possible de bifurquer. Les choses ne sont pas monotones. Je suis très sensible, quand je reçois des demandes de stages, aux gens qui ont des parcours atypiques, je trouve que c’est encore plus riche quand les personnes ont fait un métier complètement différent. Franchir le pas et changer de formation est un élément positif, cela montre le dynamisme et la capacité à oser.
Chez Cowin Coaching, nous pouvons vous aider dans votre démarche d’orientation ou de réorientation. Le premier rendez-vous est gratuit.
Image par cvpericias de Pixabay
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