Cette semaine Théo nous a présenté son parcours et son métier de monteur image et son. Avec un quotidien toujours différent, il multiplie les projets et se remet sans cesse en question, pour développer son activité.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Théo Moullec, j’ai 25 ans et je suis réalisateur indépendant, spécialisé dans les formats web autour des sujets de l’aventure, de la science et de l’écologie.
En quoi consiste votre métier ?
Mon métier est très varié puisque je participe à tous les aspects de la conception d’une vidéo, c’est-à-dire à la rédaction du script, au tournage, au montage, au mixage et à l’étalonnage. Je conseille également sur la diffusion et la mise en ligne. A côté de ça, j’ai la casquette de micro-entrepreneur, ce qui signifie que je dois m’occuper de la partie administrative de mon entreprise. Ce statut me permet de bénéficier de nombreux avantages.
Pouvez-vous nous parlez de votre activité professionnelle ?
Je crée essentiellement des contenus pour le web, autour des thèmes de l’éducation, du développement durable et de l’aventure. Je travaille ainsi avec un youtubeur qui promeut un tourisme local, aventureux et respectueux de la nature, avec une expédition de plongée sous-marine scientifique ou avec un youtubeur préparant une transatlantique à la voile.
Comment décririez-vous votre journée sur un tournage ?
Une journée habituelle en tournage commence par le trajet pour se rendre sur les lieux. Il est essentiel d’arriver tôt pour avoir le temps de tout mettre en place. Ensuite, nous tournons toute la journée avec les acteurs et souvent les tournages se finissent tard. Il arrive également que je sois accompagné d’un réalisateur ou d’une autre personne avec une seconde caméra. A la fin du tournage, nous prenons le temps de regarder les images, car il faut s’assurer de leur qualité et qu’elles correspondent aux attentes.
Une étape importante d’une journée comme celle-ci, est la copie des images. Si jamais un problème technique fait surface, perdre une journée de travail n’est pas envisageable. Pour finir, le soir j’anticipe habituellement ma journée du lendemain, parce qu’il faut penser aux ajustements à faire. Ceux-là se font en fonction de la météo mais également au regard du retard accumulé ou de l’avance prise le jour précédent.
Et puis votre journée type au bureau ?
En ce qui concerne ma journée type au bureau, la première chose que je fais est de répondre aux mails. Par la suite, je fais habituellement du montage. Durant la journée, il arrive que des clients viennent pour me confier un nouveau projet ou alors pour regarder celui qu’ils m’ont chargé de réaliser.
Fréquemment, je finis ma journée par faire des révisions sur le montage en fonction du retour client. En revanche, si c’est un projet qui m’a été confié, je commence à réfléchir au script.
Quel est votre parcours ?
Pour exercer ce métier de j’ai effectué une formation en école privée de cinéma et d’audiovisuel. Je me suis donc formé pendant 3 ans à l’ESRA à Rennes.
A côté de ça, ce qui me parait très important est l’acquisition d’expérience. C’est pour cette raison que j’ai fait d’abord deux stages sur des tournages de fiction. Mon premier était comme troisième assistant caméra et l’autre comme stagiaire électricien. Cela m’a permis de me rendre compte que les grosses équipes et le rythme inconstant des tournages de fiction ne me convenaient pas.
J’ai ensuite fait un stage dans une société de production de films d’animation, dans lequel j’ai travaillé sur la postproduction d’un film d’animation. Je me suis alors rendu compte que je voulais faire un métier dans lequel je ne passerai pas toute la journée devant un ordinateur. Enfin, j’ai fait un stage dans une société de films institutionnels et un dernier dans l’équipe vidéo d’un magazine web. Ces deux stages m’ont plu par la pluridisciplinarité qu’ils demandaient, entre écriture, cadre, post-production, communication et planification.
Tous ces stages m’ont donc vraiment permis de me rendre compte de ce qui me plaisait ou non.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ? Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
Dans ce métier, ce que j’aime le plus est l’aspect créatif. On peut avoir des étapes très différentes dans la conception d’une vidéo à une autre. Cela permet de découvrir et d’apprendre au quotidien de nouveaux aspects de mon métier.
Concernant la difficulté la plus grande, je pense que c’est le fait de ne jamais savoir de quoi les prochains mois seront faits. Je pense n’apprendre à personne que mon métier peut être risqué. On va de projet en projet sans aucune garantie d’en avoir d’autres par la suite. Mais après je pense que le risque « vaut le coup » quand on est épanoui dans son métier.
Quels conseils donneriez-vous pour les jeunes voulant exercer le même métier ?
Je leur conseillerais de trouver de bons stages, car acquérir de l’expérience, comme je l’ai évoqué, est primordial. Il faut aussi savoir que les débuts sont difficiles, souvent cette période dure entre 3 à 4 ans. Par conséquent, généralement ce sont ceux qui s’accrochent le plus longtemps qui arrive à en vivre. Alors soyez déterminé, ne baissez pas les bras et foncez si c’est ce qui vous plaît !
Enfin, auriez-vous des conseils à donner aux jeunes pour leurs choix d’orientation ?
Fac, BTS, Autodidacte, grandes écoles, privé… Mes amis et collègues dans ce milieu ont tous fait des études différentes. Ce qui compte, je pense, c’est de faire des projets à côté, des stages, de tenter des choses et d’apprendre par soi-même. Il ne faut surtout pas avoir peur de se spécialiser dans un sujet en particulier (mariages, sports automobiles, aventure, institutionnel, animalier, web…) plutôt que de faire un peu de tout.
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