Elodie est kinésithérapeute à la Réunion. Après avoir échoué 2 fois au concours de médecine, elle s’oriente un peu par défaut vers le métier de kinésithérapeute. Aujourd’hui, après quelques années d’expérience, elle est passionnée par son métier, principalement grâce aux relations humaines qu’elle a avec ses patients. Elle nous présente l’ensemble des possibilités qu’offre le métier de kinésithérapeute, son évolution notamment avec la réforme des études de santé, et le parcours qu’elle a suivi.
Peux-tu nous dire Elodie en quoi consiste le métier de kinésithérapeute ?
Le métier de kinésithérapeute s’exerce en cabinet, comme profession libérale ou dans une structure privée ou publique : hôpital, centre….Il recouvre diverses spécialités : on peut travailler en neurologie, ortho-traumatologie, gérontologie, rhumatologie, uro-gynéco, pneumologie, pédiatrie, cardiologie, vestibulaire, sport, et pour toutes les catégories de la population allant des bébés aux personnes âgées en passant par les femmes enceintes L’intérêt de ce métier c’est qu’il ouvre beaucoup de perspectives.
Parle nous de ton activité
J’exerce mon métier à la Réunion, au sein d’un cabinet que je partage avec d’autres praticiens. Après avoir eu mon diplôme de kiné à Paris, je souhaitais voir autre chose, j’ai toujours aimé voyager. Ici les pratiques sont très différentes de la métropole. On a des gens qui sont très sportifs qui accepteront les exercices ; et d’autres très passifs qui voudront être massés. Donc on doit s’adapter aux besoins et attentes des patients.
Qu’est-ce qui te plait dans ce métier ?
J’aime particulièrement être en contact avec les gens, le fait que ce soit très varié aussi. On peut trouver beaucoup de spécialisations différentes. N’importe qui peut trouver ce qui lui plait. On peut faire des formations complémentaires qui permettent de s’orienter vers plein d’activités : pédiatrie, sport, s’axer sur une seule région du corps…On ne s’ennuie pas même si c’est un métier fatigant et physique.
Quel a été ton parcours ?
J’ai fait une terminale S et j’ai fait une 1ère année de PACES que j’ai redoublée. Je souhaitais au départ être médecin mais ma deuxième option c’était d’être ostéopathe. J’ai été finalement prise en kiné et ça m’a plu. Je pense que si j’avais expérimenté le métier avant de m’engager, c’est ce que j’aurais choisi d’office. J’ai fait 3 ans d’études dans un IFMK qui dépendait de la Pitié Salpetrière (aujourd’hui c’est 4 ans). Une fois diplômée, j’ai démarré tout de suite par des remplacements en libéral. C’est un peu le saut dans le vide après les études vers le monde professionnel. On n’est pas très bien préparé avec les stages, notamment sur la gestion d’activité (comptabilité, gestion de planning…). J’ai vraiment saisi toutes les opportunités qui venaient et j’ai exercé dans différents milieux. Puis je suis partie à la Réunion, car j’ai toujours eu un côté aventurier.
Quelles sont les compétences à avoir pour exercer ce métier ?
Il faut aimer la relation humaine, être empathique et patient. La confiance doit s’installer avec le patient. C’est un métier qui demande de se remettre en question continuellement. Il faut se former aux nouvelles techniques. Être en bonne condition physique est aussi important. Il faut aimer ce que l’on fait et avoir une bonne résistance à la fatigue car moi par exemple je travaille de 7h à 19h.
Qu’en est-il de la rémunération ?
Cela dépend dans quelle structure on travaille. Mais il faut savoir qu’en libéral on touche un revenu brut pour lequel il y a environ 50% de charges (retraite, urssaf, prévoyance, mutuelle…). Il n’y a pas de congés payés, ni d’arrêt de travail (pas de travail = pas de sous !). Nous sommes payés à l’acte, donc plus on fait d’heures plus on gagne. Pour avoir une idée, une séance de 30min pour lombalgie est payée 16,13€ brut auxquels on enlève 20 à 30% pour les charges du cabinet, puis 50% pour les autres cotisations.
A l’hôpital public, le salaire est à peine plus haut que le SMIC. En centre et en clinique on doit avoisiner les 2100€.
As-tu des perspectives d’évolutions professionnelles par rapport à ton métier ?
Je fais beaucoup de formations : périnée, école du dos, dry needling. J’ai notamment fait une formation en Australie en thérapie manuelle. J’aimerais me spécialiser dans la kiné du sport et apprendre de nouvelles techniques pour accompagner les sportifs. Je souhaiterais rentrer en métropole, diversifier mon activité et peut-être un jour avoir mon propre cabinet. Le métier de kiné ouvre des perspectives intéressantes et pour ceux qui aiment voyager, c’est possible également.
Que penses-tu de la réforme des études de santé ?
La réforme est intéressante car elle ouvre de nouveaux cursus en médecine, l’approche pédagogique est différente, mais par contre elle est ambitieuse et je suis un peu sceptique sur la manière dont cela va être géré par les facultés de médecine.
Quelles recommandations donnerais-tu aux étudiants qui souhaitent se lancer dans cette voie ?
Il faut partir dans ce métier en aimant les gens, en aimant soigner des gens. Les études sont dures et le concours sélectif. Il faut réfléchir à ses compétences, à son projet, où on souhaite exercer. En libéral, on a beaucoup de choses à gérer et il faut être bien organisé. Il faut être prêt à travailler beaucoup. C’est un métier difficile mais très gratifiant qu’il faut faire par passion.
Pour en savoir plus sur les études et le métier de kinésithérapeute:
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Vous avez une question sur votre orientation ou sur Parcoursup, vous vous posez des questions sur les débouchés de vos études, vous cherchez un stage ou un 1er job, vous cherchez à vous réorienter ou changer de travail, contactez-nous pour un 1er rdv gratuit. Nous essaierons d’analyser votre problématique et nous vous donnerons nos 1er conseils.
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